Comment nous avons géré 24h de vol avec 2 enfants en bas âge
Lors de notre voyage en Polynésie Française, nous avons fait un vol de 24h avec 2 enfants en bas âge. Un vol de 12h pour aller jusque Los Angeles, une escale avec le passage de douane, puis de nouveau un vol d'une dizaine d'heures pour rejoindre l'aéroport de Faa'a à Tahiti. Léopold avait un peu plus de 3 ans et Luc avait 19/20 mois. Vous avez été plusieurs à nous demande comment nous avons géré (survécu?) à ce vol. On vous dit tout =>
Organisation avant le vol
- Nous avons en amont bien choisi nos places dans l'avion. A la base, nous avions choisi 2x des sièges doubles. Et côte à côté, pas l'un derrière l'autre, nous trouvions ça plus facile, si nous devions nous passer des choses ou bien des enfants ^^' Il n'y avait que l'allée qui nous séparait. Et surtout, nous avons pris un siège pour Luc, je ne me voyais pas faire ses vols avec Luc sur mes genoux tout du long. Nous aurions pu certes nous alterner, mais j'avoue que moi je n'étais pas pour, mon mari, lui ça ne le gênait pas de prendre Luc. Au final, nous sommes satisfaits d'avoir pris un siège pour Luc.
Astuce: Avant 2 ans, votre enfant peut voyager sur vos genoux moyennant 10% du prix du billet d'avion adulte. Il a le droit à des petites valises. Il est aussi possible avant leur 2 ans, de leur prendre un siège assis, qui vous coûtera 80% du prix d'un billet d'avion adulte, votre enfant aura donc sa place attitrée et ainsi que des valises. Par contre, il faudra bien regarder sur le site de la compagnie aérienne, quelles sont les conditions pour que votre utilise cette place assise, étant petit, il doit assis soit dans un siège auto homologué ou bien avoir une ceinture spécifique, en plus de la ceinture de l'avion qui n'est pas adapté à sa taille. Si vous avez un doute, appelez la compagnie aérienne.
- Nous avons bien défini avant notre vol, nos rôles à chacun. Je m'explique, nous savions quel parent allait être avec chaque enfant (même si vous savez que ca va sûrement changer durant le vol). Je savez que j'étais la personne préposée à aller chercher les affaires dans les rangements supérieurs. C'est moi aussi qui trié les affaires nécessaires à garder proches de nous, dans les petites pochettes devant nous. J'installais les affaires, et mon mari s'occupait des enfants. Lors des repas, nous savions que nous ne pourrions pas manger les 4 en même, donc il faut définir un sens. Idem, pour aller faire chauffer le petit pot ou le biberon, c'était moi qui m'en occupait, par contre aller changer un enfant c'était mon époux. Il faut définir les rôles, de ce qui est plus simple pour l'un ou l'autre.
- Se dire que nous allons devoir être là pour enfants, et qu'il faut l'accepter. Nous ne pourrons pas lire notre livre ou regarder 5 films durant notre vol. Et déjà l'accepter, ça change beaucoup. Après, spoiler alerte, j'ai quand même pu regarder 2 films et mon mari 1 film. Nous avons même pu jouer sur les écrans.
Pendant le vol
Au final, nous n'avons pas eu les 2x les places doubles, nous avons eu une place seule, et de l'autre côté de l'allée 3 places. J'ai eu la place seule et mon époux avait un enfant de chaque côté de lui. Ainsi les enfants peuvent vaquer chacun à ses occupations, sans s'embêter l'un l'autre. Nous avons mis le plus grand au hublot car plus indépendant, et le plus petit près de l'allée pour que je puisse le prendre à tout
moment. Plus facile à prendre dans mes bras pour laisser le grand aller aux toilettes, plutôt que de demander au grand à chaque fois d'arrêter son activité pour que aille changer la couche de son frère.
- Nous nous sommes bien installés avec tout ce qu'il nous faut de base, pour occuper, apaiser, nettoyer et nourrir vos enfants. Si vous voulez retrouver mes 10 indispensables lors d'un vol avec des enfants c'est ici
- Nous n'avons pas hésiter à aller marcher dans les allées pour casser la routine des enfants, et leur changer les idées. Pour notre part, ça n'a jamais duré bien longtemps d'aller marcher, je dirais maximum 15/20 min, le temps de faire un tour, aller voir les gens, aller voir les boissons et biscuits au milieu de l'avion. Dire à nos enfants qu'on allait faire un petit tour pour boire au manger les enchanté.
- Léopold à son propre casque pour écouter les dessins animés, c'est bien pratique. Et oui, nous avons décidé de laisser Léopold regarder l'écran, et jouer avec l'écran. Par contre, dès l'instant, où nous voyons qu'il commence à somnoler ou s'irrite, nous le coupons. C'est un investissement sur l'avenir malgré le mécontentement que cela peut provoquer sur le coup.
- Nous n'avons pas non plus hésiter à changer souvent Luc avec sa couche pour lui faire une sortie et aussi être bien confortable.
- J'ai fait le stockage des plateaux repas sur ma tablette, pour que mon mari puisse nourrir les enfants, même si Léopold arrive quand même à manger seul, il faut lui ouvrir les boites, ou bien lui étaler le beurre. Moi je mangeais, au dessus de tous les plateaux, pendant qu'Antoine s'occupait des enfants. Lorsque j'ai eu fini de manger, j'ai donné à mon époux son plateau et ai pris en charge Luc.
- Nos enfants ont des snacks a disposition tout le longs du vol: gourdes de compotes, biscuits secs, chips... Nous essayons de garder au maximum de la nourriture saine (parce que l'idée c'est quand même de ne pas vomir en ayant fait de savants mélanges), mais il n'y a pas de restrictions, enfin on les gère, on se comprend. Cependant avec les 12 fuseaux horaires que nous traversons et les 24h de vol, si ils ont faim ou soif, ils le prennent ce dont ils ont besoin. C'est déjà bien assez de chamboulements. D'ailleurs, je trouve, que les enfants savent très bien se réguler seuls. Ils savent ce qu'ils sentent.
- Nous avons bien suivi les conseils donnés pour les heures de sommeil, lorsqu'ils baissent les lumières, et lorsqu'il le remettent. Nous ne forçons pas les enfants à se réveiller si ils dorment et que les lumières sont remises, oui spoiler alerte, les enfants ont dormi pendant le vol. Mais nous tenons à les réveiller quand les plats sont servis, car si ils sont servis à cette heure là, c'est pour essayer de se mettre dans le bon fuseau horaire. Aussi, nous les réveillons avant que nous passions en phase d'atterrissage, pour éviter les réveils trop brusques, l'urgence de devoir remettre la ceinture, et potentiellement des cris et des pleurs parce qu'ils seront mal réveillés.
- Le sommeil dans l'avion, comme je vous disais, nous suivons les recommandations et incitons vraiment les enfants à en faire de même et à dormir. Nous laissons nos enfants dormir sur nous, soit allongé sur nos genoux, soit dans le porté bébé contre moi, pour Luc ou Léopold quand il était plus petit. J'ai mis plusieurs fois Luc dans le porte bébé et me suis baladée dans les allées pour le bercer, en lui chantant des berceuses (ou chants de Noël XD), afin qu'il lâche prise et s'endorme. Ce fut un tiercé gagnant à chaque fois, avec des fois plus ou moins de temps. Il me semble qu'une fois j'ai quand même bien dû mettre 30 à 45 min, mais je me souviens avoir beaucoup chanté XD Mais s'en est suivi plusieurs heures de sommeil pour lui et pour moi, alors c'est tout bénef.
- Nous avons dormi lorsque les enfants dormaient.
- J'étais la seule à gérer les affaires à aller chercher dans les rangements supérieurs, vu que je n'avais pas les enfants avec moi, ou très peu, mon mari n'avait pas à bouger de sa place, il avait besoin de quelque chose, ou un enfant, il me le demandait et je leur donnais. Plus pratique pour tout le monde.
- Nous avons aussi lu pas mal d'histoires et joué à des jeux, même si je trouve qu'à partir de 3 ans, on commence a bien sentir que Léopold fait bien plus de choses seul.
L'escale à Los Angeles et à l'arrivée à Tahiti
L'escale avait lieu à Los Angeles après 12h de vol.
- Nous avions bien préparé les enfants à l'escale, et expliquer comment ça se passait et pourquoi elle était nécessaire. Léopold a maintenant, plus de 3 ans, et beaucoup de voyages a compris l'enjeux des passage de sécurité et est prêt à déposer son doudou dans la boîte. Avant ce n'était pas le cas.
- J'avais le porte bébé pour Luc pour la file d'attente et éviter d'en avoir plein les bras.
- Nous avions bien notre pochette de prête avec nos ESTA et nos passeports pour ne pas perdre de temps.
- Nous avons eu des douaniers plutôt sympas, ce qui n'est pas toujours le cas.
- Nous avons profité de cette pause pour respirer un peu, et refaire le plein en snacks.
- Nous étions ravis de pouvoir parler des USA aux enfants, destination qui est chère à notre coeur, et leur expliquer que nous allions y retourner un jour pour visiter.
L'arrivée à Papeete se fait le soir tard. Il fait déjà nuit noire, le soleil se couchant tôt.
- Nous ne sommes pas tout à fait frais, mais aucun de nous n'est malade et nous sommes tous ravis d'être arrivés. Les enfants sont un peu dans le cosmos, et se demandent où nous sommes arrivés. Il fait chaud, humide et les musiques polynésiennes envahissent l'aéroport. Une chose nouvelle pour eux, ils sont subjugués et Léopold me pose des questions sur la musique et les odeurs que nous sentons.
- Luc est toujours dans le porte bébé, car bien fatigué, et moi aussi.
- Une navette est venue nous chercher à l'aéroport et nous conduire à l'hôtel.
En conclusion, les vols les plus longs ne sont pas forcément sont qui vous le paraissent. Honnêtement, désolée si je me fais détester d'avance, mais notre vol s'est vraiment bien passé, aucun soucis majeur: pas de malade, du sommeil, des jeux et pas de crise spectaculaire. Les vols sont "vite" passés, je le dis toujours mais depuis nous avons des enfants, les vols n'ont jamais passé aussi vite. Et pourtant j'appréhendais vraiment ces longues heures de vol. Après nos enfants sont habitués à bouger aussi, de manière générale, nous embarquons avec nous partout. Je dirais qu'il faut partir préparé aux éventualités, mais surtout partir avec un bon esprit, et go with the flow.
A contrario, notre vol pour l'île Maurice 10 mois plus tôt d'une douzaine d'heures ne s'est pas aussi bien passé, notamment pour Léopold qui a l'époque faisait des terreurs nocturnes. Il n'y a pas de règles.
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